Les fabricants du sucre de coco ne manquent pas une occasion de vanter ses mérites santé. Première allégation qui revient sans cesse : son index glycémique serait inférieur à celui du sucre blanc. Une aubaine pour les personnes soucieuses de maîtriser leurs pics de glycémie.
Sauf que cette affirmation repose sur une unique étude menée auprès d’un petit échantillon… aux Philippines, un pays producteur de sucre de coco. L’impartialité laisse franchement à désirer ! Des sources plus fiables comme l’Université de Sydney lui attribuent un index glycémique bien plus élevé, de 54. Soit au niveau du sirop d’érable, loin de l’image vertueuse qu’on voudrait nous vendre.
Autre argument massue : la présence d’inuline, cette fameuse fibre prébiotique. Sauf que les quantités contenues dans le sucre de coco sont loin d’être suffisantes pour en ressentir les bienfaits recherchés :
- Satiété accrue pour mieux contrôler son appétit
- Stimulation du microbiote intestinal pour une meilleure digestion
- Potentiels effets bénéfiques sur le diabète de type 2
Pour atteindre les doses efficaces d’inuline nécessaires (environ 10g par jour), il faudrait consommer… 200g de sucre de coco quotidiennement ! Autant dire que les désavantages de cette incroyable ration de sucres l’emporteraient largement sur les éventuels bénéfices de l’inuline.
Diabète et surconsommation de sucres : la quadrature du cercle
D’ailleurs, en parlant de diabète, le sucre de coco est-il réellement une option intéressante pour les personnes souffrant de cette pathologie ? Bien que moins raffiné, il reste un sucre à part entière, dont l’excès favorise:
- La résistance à l’insuline
- Les pics de glycémie incontrôlés
- Les risques de complications graves (nerveuses, rénales, oculaires, etc.)
Pire encore, avec sa teneur non négligeable en fructose, le sucre de coco peut contribuer à l’accumulation de graisses dans le foie (stéatose hépatique). Un véritable poison pour les diabétiques !
Plus généralement, la surconsommation de sucres quelle que soit leur nature favorise l’obésité, l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. Des pathologies en pleine explosion à l’échelle mondiale, rappelant combien il est crucial de restreindre nos apports en calories vides.
L’empreinte écologique du sucre de coco, un goût amer ?
Au-delà des considérations nutritionnelles, se pose également la question de la durabilité environnementale du sucre de coco. Avec ses origines tropicales en Asie du Sud-Est et en Amérique Latine, ce produit doit parcourir des milliers de kilomètres avant d’arriver dans nos assiettes. Un lourd tribut carbone qui laisse indéniablement un goût amer.
Son approvisionnement implique en effet d’impressionnants volumes de transport maritime, routier et aérien pour sa distribution à l’échelle mondiale. Autant de rejets de CO2, de pollution de l’air et d’épuisement des ressources fossiles qui s’inscrivent en totale contradiction avec les aspirations d’une alimentation éco-responsable.
Face à ce constat peu reluisant, pourquoi ne pas se tourner vers des alternatives locales plus vertueuses ? Exit le rêve exotique du sucre de coco, revisitons nos bonnes vieilles traditions en matière de sucres :
- Le sucre complet de canne sous différentes appellations : rapadura, muscovado, dulcita, etc.
- Le sucre de betterave, production française historique
- Le miel, ce nectar naturel issu du travail acharné de nos amies les abeilles
Des choix à la fois plus économiques et plus respectueux de l’environnement. Sans oublier leur profil nutritionnel globalement similaire au sucre de coco, avec une teneur en minéraux et antioxydants légèrement supérieure. De quoi assouvir vos petits péchés sucrés sans remettre en cause vos convictions « green » !
Sucres & Cie : remettons les pendules à l’heure
Mais n’omettons pas l’essentiel : quelle que soit sa provenance, un sucre reste un sucre. Une source de calories vides à consommer avec la plus grande parcimonie pour préserver notre capital santé. Le sucre de coco ne déroge pas à cette règle, malgré le discours enjolivé de ses promoteurs.
Se laisser abuser par son étiquette de « produit naturel » serait une grave erreur. Un leurre marketing pour mieux nous inciter à en consommer toujours plus, au détriment de notre ligne et de notre équilibre intérieur. Ne tombons pas dans ce piège grossier !
La véritable sagesse réside dans une consommation raisonnée de sucres, d’où qu’ils viennent. Les intégrer ponctuellement dans une alimentation équilibrée, riche en nutriments essentiels, voilà levéritable gage d’une santé durable.
Vers un mode de vie en harmonie, loin des mirages sucrés
Cela fait désormais des années que l’industrie agroalimentaire nous gave de produits soi-disant « healthy », « naturels » ou « bons pour la santé ». Le sucre de coco n’est que la dernière lubie marketing en date pour mieux nous attirer dans ses filets.
Mais n’ayons crainte, ce manège n’est qu’un vaste coup de bluff ! Derrière les allégations mensongères se cachent bien souvent les mêmes vieilles recettes peu recommandables pour notre précieux capital santé. Et le sucre de coco n’échappe pas à la règle, malgré les airs de « superaliment » qu’on voudrait lui prêter.
Retrouvons donc un peu de cette sagesse paysanne qui guidait autrefois nos campagnes. Revenir à une alimentation saine, locale et de saison, en adéquation avec les ressources naturelles de notre terroir. Quel besoin d’importer des produits exotiques quand notre patrimoine régional regorge de trésors gustatifs ?
- Pour nos papilles sucrées : miel, fruits, confitures maison
- En cas d’envie de sucre: les sucres complets, bruns et riches en saveurs
- Le tout consommé avec modération, en récompense bien méritée
Cessons de nous laisser avoir par les slogans trompeurs et les effets de mode éphémères. Recentrons-nous sur l’essentiel : un mode de vie équilibré, sans excès ni privation. Dans cette harmonieuse philosophie de vie où chaque plaisir s’apprécie avec mesure.
Le sucre de coco fera peut-être un jour son entrée dans nos placards, de manière occasionnelle. Mais l’idée n’est pas d’en faire uneConsommation quotidienne, sous peine de nous éloigner de cette précieuse voie du milieu qui fait les grands esprits.
Fin du mirage sucré, revenons sur Terre !
Combien d’autres produits à la mode devrons-nous encore voir défiler avant de réaliser la supercherie ? Superaliments, « poudres miracles », « remèdes de grands-mères réinventés »: autant de poudres aux yeux pour mieux nous détourner d’une vérité pourtant bien établie.
Celle d’une alimentation variée, équilibrée et respectueuse de notre environnement. Sans prohibition mais dans un cadre raisonné. Voilà le seul et unique secret pour rester en bonne santé sur le long terme.
Alors oui, le sucre de coco peut apporter une touche exotique dans nos assiettes et réjouir nos papilles de ses arômes caramélisés. Mais n’en faisons pas plus qu’un plaisir occasionnel et mesuré. Un ingrédient comme un autre, ni pire ni meilleur que les sucres traditionnels dont regorge la nature.
Évitons les pièges du Marketing et les prétendues vertus santé à tout va. Gardons un esprit critique et remettons ce sucre de coco à sa modeste place : celle d’un sucre, avec ses bénéfices et ses inconvénients à gérer avec la plus grande sagesse !