L’hépatite B (HBV) est l’hépatite la plus fréquente dans le monde. L’hépatite B est le résultat d’une infection par un virus de hépatite B (VHB). La transmission de l’hépatite B se fait par l’intermédiaire du sang en particulier chez les toxicomanes intraveineux, au cours d’un piercing, tatouage, une intervention chirurgicale et dentaire et enfin entre la mère et l’enfant au moment de l’accouchement. Le sperme, les sécrétions vaginales ou la salive favorisent également la transmission de l’hépatite B. La transmission par transfusion sanguine ou administration de dérivés du sang est devenue rare. À l’opposé la transmission nosocomiale (au cours d’une hospitalisation) surtout par endoscopie est moins rare.
L’hépatite virale B est une maladie particulièrement contagieuse et qui se transmet tout particulièrement par le sang et les sécrétions sexuelles. La contamination est possible également en utilisant des objets souillés tels que des seringues (toxicomanes) mais aussi des objets de toilette à l’intérieur d’une même famille. Le contact entre personnes n’est pas contaminant au contraire du contact des individus avec des substances vivantes contenant du virus d’hépatite B comme le sang infecté par exemple.
L’hépatite B aiguë transitoire est la plus fréquente des hépatite B. Il existe une autre forme d’hépatite B que l’on appelle fulminante et qui se caractérise par un risque de décès et l’hépatite chronique qui évolue, le plus souvent, vers la cirrhose ou le cancer du foie.
Le bilan immunologique est particulièrement important à effectuer chez un patient atteint d’hépatite B. En effet, la recherche de l’hépatite A par un dosage des anticorps antivirus à partir des anticorps précoces immunoglobulines M. et immunoglobuline G pour les anticorps plus tardifs va permettre de mettre l’évidence le type de virus.
Les autres phases du bilan immunologique comprennent : La recherche de l’hépatite B par la mise en évidence l’antigène HBS du virus B anciennement appelé virus Australia, des anticorps Anti-Hbs et des anticorps Anti HBS, anticorps anti-HBC IgM (précoces) et IgG (tardifs). La recherche de l’hépatite C par le dosage des anticorps antivirus C. Ils apparaissent trois mois après le début de l’infection. La recherche de l’hépatite B par le dosage des anticorps antivirus D et de l’antigène de l’hépatite D. La recherche de l’hépatite E qui a moins d’intérêt. En effet, celle-ci a tendance à ne pas évoluer sur un mode chronique.
Symptomes
L’incubation de l’hépatite B dure entre six semaines et six mois. Il est nécessaire de savoir que la jaunisse qui apparaît habituellement au cours de l’hépatite B n’est pas forcément présente.
Les patients atteints par l’hépatite B ne présentent pas obligatoirement de symptômes.
L’hépatite aiguë évolue vers une hépatite chronique dans environ 10 % des cas. Celle-ci se traduit par une élévation des transaminases (enzyme hépatique (deux à 10 fois la normale).
La présence de l’antigène HBs dans le sang et la persistance du virus dans le sang permettent de poser le diagnostic. La certitude de la présence du virus de l’hépatite B dans le sang est obtenue grâce à la présence de l’acide désoxyribonucléique (ADN) du virus qui est mis en évidence par les techniques de biologie moléculaire.
L’hépatite chronique est susceptible d’évoluer vers une cirrhose (perte d’élasticité du tissu hépatique) en cancer du foie.
Indépendamment du virus, les premiers symptômes de toutes les hépatites seront les mêmes. Ainsi, le patient va se plaindre, en cas d’hépatite B, de (liste non exhaustive) :
D’asthénie (fatigue générale).
De troubles digestifs s’accompagnant de nausées, d’anorexie (perte de l’appétit), de dégoût des aliments.
De douleurs musculaires.
De douleurs articulaires.
De fièvre.
De céphalées (maux de tête).
D’éruptions cutanées.
Par la suite apparaît une jaunisse (ictère : coloration jaune de la peau). La jaunisse est plus ou moins intense. On constate la présence d’urines foncées et de selles blanches. Ceci est le résultat de l’absence de pigments qui donnent habituellement la couleur marron aux selles (les excréments). Ce pigment est habituellement c’est-à-dire physiologiquement excrétée par le foie, passant dans le sang et donc excrétée par le rein. Quand l’ictère est discret il est possible d’avoir néanmoins une coloration jaune du blanc de l’oeil. Le patient se plaint également de prurit c’est-à-dire de démangeaisons fréquentes au cours de l’ictère mais de manière inconstante.
Traitement
Le traitement de l’infection par le virus de l’hépatite B nécessite la prise de médicaments de poids L’interféron et la lamivudine.
Il s’agit de deux médicaments à prendre sur une très longue période donc d’un traitement contraignant et dont l’efficacité est limitée surtout en ce qui concerne l’interféron.
Chez certains patients la transplantation hépatique est efficace et nécessaire.
Le traitement est variable selon la gravité de l’hépatite B et de la réaction de chaque individu fasse à l’infection.
Le repos et conseiller associer au régime alimentaire qui ne doit pas comporter une grande quantité de corps gras mais suffisamment de calorie tout de même, de protéines et de liquide.
Les fritures, de façon générale les corps gras puis, la crème, le chocolat, et les oeufs doivent être déconseillés.
Certains spécialistes en hépatologie (spécialité médicale concernant le foie) prescrivent des gammaglobulines (anticorps synthétique) standard en injection intramusculaire.
L’absorption de vin et de tout autre alcool est formellement déconseillée.
Il existe également une polémique en ce qui concerne les relations sexuelles. En effet, étant donné les risques de contamination du partenaire, celles-ci doivent être réduites, voire abandonnées ou bien protégées.
Prévention
Le vaccin contre l’hépatite B est proposé au personnel soignant et aux enfants. Il existe une polémique quant à l’utilisation de ce vaccin. En effet pour certains spécialistes le vaccin contre l’hépatite B favoriserait la survenue de la sclérose en plaques. Néanmoins ce vaccin est très efficace surtout chez l’enfant. Il permet ainsi de prévenir la survenue du cancer primitif du foie. Le vaccin contre l’hépatite B est déconseillé chez les patients présentant des antécédents familiaux de sclérose en plaques ou d’autres maladies auto-immunes sévères.
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