Maladie

Cancer col de l’utérus

Le col de l’utérus est l’entrée de l’utérus, il se situe au fond du vagin. Le col de l’utérus a trois fonctions majeures :
-  Pendant la période des règles, il permet au sang de s’écouler dans le vagin
-  Il joue un rôle protecteur, agissant comme une barrière contre les agents infectieux, les empêchant de gagner l’utérus
-  Au cours de l’accouchement, sa dilatation permet au bébé de naître.

Le cancer du col de l’utérus correspond à la multiplication incontrôlée de cellules anormales du col.

Les papillomavirus humains ou HPV, des virus déclencheurs de la maladie

Le cancer du col de l’utérus est causé par certains des types d’un virus appelé papillomavirus humain ou HPV. La maladie implique tout d’abord l’existence d’une infection par ces virus au niveau des cellules du col de l’utérus, puis une croissance anormale et incontrôlée de ces cellules infectées.

Le plus souvent, l’organisme élimine spontanément ces virus. Cependant, dans certains cas ils peuvent persister sur une durée suffisamment longue et conduire à des lésions précancéreuses du col puis, dans certains cas, à un cancer.

Différents types de virus HPV, différents risques

Il existe plus de 100 types de virus HPV dont 40 affectent la muqueuse génitale. La plupart sont des types « à faible risque » et n’entraînent pas de cancer du col de l’utérus. Les autres types dits « à haut risque », peuvent eux entraîner le développement de cellules anormales susceptibles d’évoluer vers un cancer du col de l’utérus en l’absence de traitement.

quelle femme est à risque ?

Il est important de garder à l’esprit que toute femme ayant eu une activité sexuelle est à risque d’être infectée par ces virus HPV qui sont la cause de plus de 99 % des cancers du col de l’utérus.

En effet, jusqu’à 70% des femmes sexuellement actives seront infectées par un des types du virus HPV et ce, à un moment ou un autre de leur vie.

La vaccination est efficace dans la prévention d’environ 70% des cancers du col de l’utérus, dus aux HPV 16 et 18. Elle ne protège pas contre les autres types de HPV responsables de 30% des cancers du col de l’utérus. Ainsi, le frottis de dépistage à partir de 25 ans est indispensable et complémentaire à la vaccination.

comment se développe le cancer du col de l’utérus ?

L’infection par le papillomavirus ou virus HPV est une infection virale sexuellement transmissible très fréquente puisque 70% des femmes qui ont des relations sexuelles entreront en contact avec ce virus à un moment ou à un autre de leur vie.

Les virus HPV pénètrent à l’intérieur des cellules du col utérin. Ils sont généralement éliminés par le système immunitaire, cependant il se peut qu’ils lui échappent. Lorsqu’ils ne sont pas éliminés, ils restent à l’intérieur des cellules du col de l’utérus : ce phénomène s’appelle une infection persistante.

C’est la persistance d’une infection par les types du virus dits à « haut risque » qui peut entraîner l’altération des cellules du col de l’utérus et leur transformation en cellules cancéreuses. Ce processus se déroule en général sur une période d’environ 10 à 20 ans, même si dans des cas plus rares, on peut observer une progression plus rapide.

Les modifications cellulaires anormales débutent au niveau du col de l’utérus. En l’absence de prise en charge des lésions les plus graves, ces modifications peuvent aller jusqu’au stade du cancer.

Heureusement, le système immunitaire de l’organisme élimine dans la majorité des cas l’infection par les virus HPV, sans que la femme ne réalise qu’elle a pu être infectée à un moment donné.

Toutefois, certains des types du virus HPV (dits à « haut risque »), en cause dans le développement du cancer du col de l’utérus, peuvent persister au niveau du col de l’utérus, et provoquer, avec le temps, le développement d’un cancer du col de l’utérus. Si cela survient, il n’existe généralement aucun symptôme lors de ces premiers stades précédant le stade du cancer du col de l’utérus.

Les cellules infectées au niveau du col de l’utérus peuvent lentement se modifier, pour devenir anormales, puis cancéreuses. Un processus qui prend généralement des années, à moins qu’il ne soit identifié et traité rapidement. À ces stades précédant le cancer, les frottis du col de l’utérus ont prouvé leur importance dans la détection précoce des altérations cellulaires résultant d’une infection par les virus HPV.

les symptômes

Les stades précoces du cancer du col de l’utérus (lésions précancéreuses) sont rarement associés à des symptômes.

C’est pourquoi, il est important de pratiquer régulièrement des frottis de dépistage du col de l’utérus à partir de 25 ans. Les frottis représentent actuellement la seule manière de dépister les éventuelles anomalies survenant au niveau des cellules du col de l’utérus. Ainsi, il est possible de prendre en charge ces anomalies du col de l’utérus avant que celles-ci ne parviennent au stade du cancer.

Les symptômes apparaissent au stade du cancer

Le plus fréquent de ces symptômes est un saignement vaginal anormal. Il peut survenir, soit entre les périodes menstruelles, soit après les rapports sexuels. Chez les femmes ménopausées, de nouveaux saignements peuvent apparaître. Les autres symptômes correspondent à des pertes vaginales et à des douleurs durant les rapports.

Si vous présentez l’un ou l’autre de ces symptômes, il est important que vous consultiez votre médecin. Cependant la cause ne sera généralement pas le cancer du col de l’utérus, car il existe d’autres pathologies fréquentes, qui présentent le même type de symptômes.

l’impact physique et psychologique

L’impact psychologique commence dès l’annonce d’un frottis anormal

Le délai durant lequel une patiente est informée que son frottis présente des cellules anormales sans avoir revu son médecin est une première source d’angoisse importante. Bien souvent, les explications du médecin lui permettront d’être rassurée, car de nombreuses anomalies détectées par le frottis disparaissent heureusement spontanément sans recourir à un traitement.

Par ailleurs, la prise de conscience que les virus, à l’origine des lésions du col, sont transmissibles sexuellement peut déstabiliser la cellule du couple, car pour certaines femmes cela peut mettre un doute sur la fidélité de leur compagnon. Pourtant, les lésions du col de l’utérus mettent en moyenne 10 à 20 ans pour se développer après l’infection, les femmes peuvent donc avoir attrapé les virus HPV par leur concubin actuel, au début de leur relation.

Au stade de cancer, les conséquences physiques peuvent être lourdes

Les lésions du col de l’utérus nécessitent dans certains cas des traitements spécifiques. Les femmes peuvent se sentir déstabilisées, car cela touche à leur intimité : elles ont souvent des craintes quant aux conséquences de ces traitements sur leur fécondité ou leur sexualité futures.

Dans la majorité des cas, les femmes pourront continuer à faire des projets de maternité même si ces grossesses devront être particulièrement surveillées par les professionnels de santé. En revanche, au stade du cancer, il est souvent nécessaire d’enlever l’utérus (hystérectomie), ce qui entraîne de fortes perturbations psychologiques pour les patientes qui ne pourront plus avoir d’enfants et sont dès lors ménopausées.

Les préoccupations principales des femmes qui ont souffert de lésions du col ou d’un cancer sont souvent de savoir si elles pourront conserver une sexualité normale. Les rapports sexuels sont rendus difficiles pendant les traitements, ils peuvent être douloureux juste après, par exemple dans le cas d’une radiothérapie. Cependant à terme, les patientes retrouvent une harmonie sexuelle.

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