Curieusement de moins en moins pratiqué par les jeunes mamans , l’allaitement maternel a plein d’avantages sur l’allaitement artificiel :
il entretient une meilleure relation mère enfant.
la digestion de bébé est plus facile
il diminue les risques d’allergie.
l’acuité visuelle et le quotient intellectuel de bébé serait meilleur (allaitement de longue durée)
il assure une meilleure défense immunologique contre les infections grâce aux anticorps qu’il contient
il est gratuit
Pas besoin de sortir le chauffe-biberon, il est tout prêt et toujours à la température optimale.
il est contraceptif au moins jusqu’à 6 mois, si les règles ne sont pas revenues.
Pour maman, il diminue la fréquence des cancers du sein et de l’ovaire et retarde l’ostéoporose post ménopausique.
L’allaitement doit commencer dans l’heure qui suit la naissance en laissant l’enfant chercher le sein lui-même. Le nourrisson est placé face au sein, nombril contre sa mère. Le nourrisson prend le sein à pleine bouche, aussi il ne faut pas appuyer sur le sein avec le doigt pour aider la respiration, ni que bébé ne tiraille sur le mamelon. Les tétées seront rythmées par les besoins du nourrisson et non de façon autoritaire. Au début la mère donne les 2 seins à chaque tétée, puis un seul à chaque tétée. L’écoulement se fait en jets, entraînant des déglutitions audibles. Une tétée sur un sein dure 10 à 15 minutes et représente un effort important pour bébé. Si on craint que la quantité absorbée soit trop faible, il suffit de peser bébé avant et après la tétée, sans que ça devienne systématique ou une obsession. De toute façon s’il a faim, il le fera savoir bruyamment… cependant le poids de l’enfant sera surveillé régulièrement tous les 5 à 7 jours, en moyenne la prise de poids est de 20 à 40 g par jour. Donner des biberons complémentaires risque de diminuer la sécrétion lactée (c’est la succion de bébé qui stimule la production de lait), on y aura recours que si la sécrétion lactée maternelle est manifestement insuffisante. En principe l’allaitement maternel se suffit à lui-même, aucun complément n’est nécessaire. L’allaitement maternel exclusif se fait habituellement de 0 à 4 mois, 6 mois serait préférable d’après l’OMS, il peut être prolongé jusqu’à 2 ans associé alors à une alimentation plus diversifiée. On ne donnera pas de tétine au nourrisson (même sans rien dedans) car elle favorise les problèmes digestifs (il avale de l’air), le muguet, plus tard des déformations dentaires, et le mélange tétine ou sucette et mamelon risque de le perturber.
Le régime de maman :
elle doit boire 1 litre et demi à 2 litres de boissons par jour, avoir une ration calorique riche et équilibrée avec des protides, du calcium, du fer, des vitamines. Elle évitera l’abus d’alcool, de tabac, de café, de thé, de plats épicés. La bière en quantité raisonnable favoriserait la montée de lait. Elle fera attention aux aliments qui donnent du goût au lait : chou, chou-fleur, navet, céleri, asperge, ail, oignon. Les mamelons seront nettoyés avant et après les tétées avec de l’eau stérile et bien séchés pour éviter les crevasses. En cas de sécrétion trop abondante, elle peut utiliser un tire-lait. Il existe d’ailleurs des banques de lait qui recueillent ce lait, indispensable aux prématurés. Une reprise de contraception oestro-progestative réduirait la sécrétion lactée.
Contre-indications à l’allaitement maternel :
Elles sont rares
SIDA.
tuberculose maternelle évolutive, infections maternelles graves.
cancers
maladies thyroïdiennes maternelles.
pathologie psychiatrique.
intoxication tabagique importante.
Médicaments contre-indiqués :
En règle générale, comme au cours de la grossesse, ne pas prendre de médicaments sans un avis médical.
antalgiques : aspirine, phénacétine, noramidopyrine, dextropropoxyphène, morphiniques. (le paracétamol peut être utilisé)
anti-inflammatoires : AINS, sels d’or, colchicine.
antibiotiques : tétracycline, chloramphénicol, sulfamides, métronidazole, thiamphénicol, streptomycine, lincosanides, quinolones, novobiocine, triméthoprime. (pénicilline, céphalosporine et macrolides peuvent être utilisés)
médicaments d’endocrinologie : antithyroïdiens de synthèse, iode et iodures, biguanides, sulfamides hypoglycémiants, progestatifs macrodosés, androgènes et anabolisants. (insuline et hormones thyroïdiennes peuvent être utilisées)
médicaments de neuropsychiatrie : antidépresseurs, lithium, méprobamate, certaines benzodiazépines, bromures.
divers : atropine, dérivés de l’ergot de seigle, éphédrine, pseudo-éphédrine, anticancéreux, produits radioactifs, amphétamines, anorexigènes, antivitamines K.