Le côlon est le nom donné à la dernière partie de l’intestin, qui a une longueur d’environ six pieds et est située entre l’intestin grêle et le rectum. Le côlon est parfois appelé gros intestin. Le gros intestin se termine par le rectum.

Le cancer du côlon et le cancer du rectum, est couramment appelé cancer colorectal.

Le risque de cancer colorectal s’accroît avec l’âge. Après 30 ans, le risque double tous les dix ans. La majorité des médecins instaurent des examens de dépistage à 50 ans. Les hommes et les femmes sont exposés à des risques égaux.

Le dépistage est crucial car plus le cancer colorectal est détecté rapidement, meilleures sont les chances de guérison. Le traitement est plus efficace chez les patients atteints d’un cancer colorectal localisé. On conseille aux personnes pouvant être exposées à des risques de cancer colorectal plus élevés de consulter leur médecin pour décider du calendrier de dépistage qui convient le mieux à leur cas.

Les cancers sont généralement classés en stades en fonction de la dimension des tumeurs et surtout de l’importance de la propagation de la maladie à d’autres parties de l’organisme. Le stade de développement d’une tumeur est généralement le meilleur indice dont on dispose pour faire un pronostic. Le stade en question dépend principalement de la contamination des ganglions lymphatiques. Les ganglions lymphatiques sont des masses de cellules du système immunitaire ayant un peu la forme d’un haricot et que l’on retrouve un peu partout dans l’organisme. Ils sont reliés les uns aux autres par leur propre réseau de vaisseaux, à savoir le système lymphatique. Le cancer se propage souvent jusqu’à d’autres organes par le biais du système lymphatique. Cette propagation de la maladie d’une partie du corps à une autre est appelée métastase.

Dans le cas du cancer du côlon, les stades I à II représentent une pénétration accrue de la paroi du côlon. Le cancer de stade III a atteint les ganglions lymphatiques avoisinants. Le cancer de stade IV s’est propagé jusqu’à d’autres parties de l’organisme (métastases). Le cancer récurrent réapparaît après un traitement jugé fructueux en apparence. Il réapparaît souvent dans le foie ou les poumons plutôt que dans le côlon.

Causes

Les causes du cancer restent encore mal établies. Dans certains cas, les gènes qui déterminent l’activité d’une cellule subissent une mutation et commencent à donner des instructions qui entraînent la croissance anarchique des tissus. Une seule cellule cancéreuse se divise des millions de fois et produit une tumeur. Les tumeurs synthétisent leurs propres vaisseaux sanguins afin de s’assurer un approvisionnement en oxygène. Pour plus de détails sur la carcinogenèse (causes et progression du cancer), voir l’article « Cancer ».

L’observation des taux de prévalence du cancer permet de prévoir qui seront les personnes les plus exposées aux risques de cancer du côlon, et de mettre au point des méthodes de prévisions individuelles.

Le premier facteur de risque, qui constitue le signal d’alarme le plus évident, est la présence de polypes colorectaux. Il s’agit d’excroissances bénignes qui apparaissent à l’intérieur du côlon. Le terme « bénin » signifie que ces excroissances ne sont pas elles-mêmes cancéreuses. Par contre, la présence d’un grand nombre d’excroissances bénignes entraîne des dangers étant donné que certaines d’entre elles sont susceptibles de se transformer en tumeurs cancéreuses. Les polypes font partie de cette dernière catégorie.

Les polypes ont la forme d’une petite boule placée sur une tige, qui forme une protubérance dans la paroi interne du côlon. Ils peuvent entraîner une hémorragie rectale, mais le sang est généralement masqué par les selles. Chaque nouveau polype présente un risque de 2,5 % de devenir cancéreux au cours des cinq premières années et de 24 % après 20 ans. Les polypes plus gros sont plus susceptibles de se transformer en tumeur maligne. Certaines personnes présentent plus d’un polype.

Les facteurs de risque touchant les polypes et le cancer du côlon sont les suivants :

-  tabagisme
-  consommation d’alcool (les personnes qui fument et boivent de l’alcool sont quatre fois plus exposées aux risques que la moyenne)
-  manque d’exercice
-  alimentation à forte teneur en viande, en graisses et en protéines
-  antécédents de rectocolite hémorragique ou de maladie de Crohn
-  antécédents familiaux de polypes, de cancer du côlon ou de cancer des organes reproducteurs chez la femme (cancer de l’ovaire, de l’endomètre ou du sein)

Comme la plupart des cancers, le cancer du côlon semble s’expliquer en partie par une cause génétique, en partie par des facteurs liés à l’environnement, et en partie par des facteurs aléatoires. On trouve dans certaines familles des gènes qui favorisent l’apparition de milliers de polypes et représentent une probabilité élevée de développer un cancer du côlon. Ces gènes ne se retrouvent pas dans d’autres familles chez qui la fréquence de cancer du côlon est pourtant plus élevée que celle de la population générale. De la même façon, des personnes issues de familles où cette maladie n’est jamais apparue peuvent être frappées par le cancer du côlon. Symptômes et Complications

Les polypes et le cancer du côlon provoquent généralement une hémorragie lente et constante dans le côlon. Le sang se retrouve dans les selles, mais est souvent invisible. Le médecin peut désigner ces pertes de sang invisibles par l’expression « hémorragie occulte ».

Un bon nombre d’autres troubles peuvent entraîner l’apparition de sang dans les selles, mais il importe alors de consulter un médecin.

Souvent, les pertes de sang restent invisibles, mais leur effet se fait sentir sous forme d’anémie ferriprive (carence en fer). Les hommes et les femmes ménopausées qui présentent des symptômes d’anémie doivent passer des examens médicaux.

Le cancer qui apparaît dans la partie supérieure du côlon ne provoque souvent aucun symptôme. Dans la partie inférieure, il peut entraîner une obstruction (blocage) et la constipation.

Le plus souvent, le cancer du côlon ne provoque aucun symptôme tant que le stade de la maladie n’est pas avancé. C’est pourquoi le dépistage joue un rôle essentiel.

Diagnostic

Le dépistage du cancer du côlon chez les personnes exposées à des risques élevés est fondé sur la coloscopie. Un endoscope, c’est-à-dire un tube souple composé de fibres optiques, est utilisé pour observer le côlon à la recherche de saignements, de polypes ou de tumeurs. L’examen n’est pas douloureux, même s’il peut être légèrement désagréable.

Le médecin peut également palper l’intérieur du rectum et la partie inférieure du côlon avec son doigt ganté. Parfois, le médecin demande au patient de lui fournir un échantillon de selles afin de déceler la présence de sang caché (occulte). Si des excroissances sont décelées, le médecin prélève un échantillon de tissu (biopsie).

Certains médecins font passer, tous les ans ou tous les deux ans, des examens de dépistage à tous leurs patients de plus de 50 ans. D’autres se concentrent principalement sur les personnes à risques élevés, notamment celles ayant des antécédents familiaux de cancer du côlon, ou sur les patients atteints de la maladie de Crohn ou d’un ulcère, ou encore qui présentent déjà des polypes.

Traitement et Prévention

Il y a trois formes de traitement possible en cas de cancer du côlon : la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

La chirurgie est le traitement le plus généralement recommandé en vue de guérir le cancer du côlon, mais elle ne convient qu’aux personnes souffrant de cette maladie au stade I à III. Si la maladie est diagnostiquée au stade III, une radiothérapie ou une chimiothérapie est alors associée à la chirurgie. La situation est souvent la même pour les tumeurs au stade II.

Les polypes peuvent être extraits sans intervention chirurgicale. Pour ce faire, l’endoscope est muni d’un dispositif de coupe.

La meilleure façon de prévenir le cancer du côlon est d’éviter les comportements à risque, comme le tabagisme, et d’améliorer son alimentation. Le fait de perdre du poids, de cesser de fumer et de faire de l’exercice réduit également les risques.

Une alimentation à forte teneur en légumes, en fruits et en fibres contribue efficacement à prévenir le cancer du côlon. Certains travaux indiquent également que les produits suivants sont également susceptibles de vous protéger :

-  acide acétylsalicylique (AAS) – un comprimé par jour
-  sélénium (produit minéral)
-  curcuma.

Mais par-dessus tout, lorsqu’il existe des facteurs de risque, il importe de passer des examens de dépistage des polypes. Les personnes chez qui des polypes ont déjà été extraits sont plus de deux fois plus exposées aux risques de cancer du côlon de leur tranche d’âge. Les personnes chez qui les polypes restent en place sont cependant huit fois plus exposées à des risques que la normale.

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