Un menton en galoche, un nez trop long, des seins trop lourds, des oreilles décollées… nos imperfections nous gâchent parfois la vie. Comment faire la paix avec notre physique ?

Si certain(e)s vivent bien avec leurs petits défauts, d’autres en « font une maladie ». Certes, nul n’est parfait, mais la personne complexée se polarise sur l’une de ses imperfections (physiques ou intellectuelles), lui attribue tous ses échecs (je n’ai pas eu cet emploi parce que je suis gros, cette fille n’est pas sortie avec moi à cause de mes dents…), et se persuade que, si son défaut n’avait pas existé, sa vie en aurait été considérablement plus brillante. Causes de ces complexes souvent inavoués : une « prédisposition » au perfectionnisme (le complexé refuse d’être moyen, lambda), sur laquelle se greffent des blessures d’enfance, ou d’adolescence, justifiées (surnoms dévalorisants des copains de classe, remarques d’adultes…).

Bilan, même à l’âge adulte et malgré une vie plutôt réussie, certains complexes rejaillissent sur notre quotidien. Telle femme dissimulera ses seins, qu’elle déteste, sous des blouses amples, tel autre ne se montrera que sous son profil gauche (son oreille droite est « atrocement » décollée) ! Dans les cas extrêmes, on parle de « dysmorphophobie » (ou phobie de présenter une difformité), qui est une pathologie du moi : la victime a une image d’elle si déplorable qu’elle est incapable de se voir telle qu’elle est réellement.

Vaincre ses complexes

* Acceptez d’être ordinaire : Un peu de réalisme : vous ne ferez jamais la couverture de « Elle » ou « M Magazine ». Est-ce si grave ? Cela vous empêche-t-il d’avoir un conjoint, des amis, des enfants, un emploi qui vous plait ? Non ! Alors acceptez de ne pas faire partie des grands de ce monde, et faites votre deuil de vos rêves de mannequin. Et regardez un peu autour de vous, avec lucidité ; * Faites le point : N’attribuez pas tous vos ennuis à vos complexes : c’est une solution de facilité, qui vous empêche souvent de voir l’essentiel. Vous n’avez pas été reçue à votre examen oral ? La raison n’est-elle pas à chercher dans le faible travail fourni (ou la faiblesse de la connaissance du sujet) , plutôt que dans votre nez épaté ou votre culotte de cheval ? Vous vous focalisez sur un détail… mais comprenez que les autres vous voient dans votre globalité ! * Confiez-vous : Parlez à quelqu’un en qui vous avez toute confiance (meilleure amie, conjoint) de ce défaut qui vous pourrit la vie, demandez-lui un avis honnête et écoutez vraiment ce qu’il vous répond. Consultez un chirurgien esthétique qui pourra, soit vous rassurer, soit vous expliquer comment corriger votre imperfection : radical pour vous dégoûter de passer sur le billard et vous apprendre à vous contenter de ce que vous avez ! Si vos complexes vous dépriment vraiment ou vous rendent affreusement timide, un entretien avec un psychologue ou psychiatre peut également être très utile. * Choisissez votre entourage : Souvent, les gens dont l’estime de soi est défaillante s’entourent mal, et recherchent sans le savoir un entourage qui les critique facilement. Evitez bien des souffrances supplémentaires en choisissant plutôt des gens qui vous aiment vraiment, pour ce que vous êtes, et qui ne prendront pas plaisir à vous rabaisser… * Retrouvez confiance en vous : Plus vous serez valorisé(e) (quel que soit le domaine), moins vous vous focaliserez sur vos petits défauts. Elargissez vos domaines de compétence, développez les secteurs (professionnels ou personnels) dans lesquels vous vous sentez à l’aise, progressez professionnellement ou socialement, faites-vous de nouveaux amis…

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