Les ascenseurs, les parkings, les rats, les ponts… sont autant de facteurs pouvant générer des phobies. Souvent, ces peurs irraisonnées gâchent la vie de ceux qui en souffrent. Quelles en sont les causes ? Comment faire pour s’en débarrasser ?
Les phobies sont des craintes irraisonnées, irrationnelles et bien souvent considérées par les phobiques eux-mêmes comme exagérées. Elles sont, en général, liées à une situation ou un ensemble de situations, à un lieu ou à un objet. Incontrôlables, elles provoquent des modifications du comportement au moment de la confrontation avec une anxiété ou une peur intense. On considère que la peur est anormalement gênante quand il y a une souffrance, des évitements ou une modification du comportement. Des phobies sous contrôle
Différents types de phobies existent. Elles se définissent par l’objet qui déclenche la peur. Les phobies simples (peur d’une chose ou d’une situation) sont très répandues puisqu’elles touchent 5 à 10 % de la population. Elles sont souvent sans incidence, car les personnes qui en souffrent réussissent à les contrôler.
L’agoraphobie (peur des grands espaces) concerne 5 % de la population. Les formes les plus graves de phobies notamment les phobies sociales (crainte des gens, du regard et de la présence de l’autre ) handicapent entre 3 à 5 % de la population française. Elles se manifestent par des pertes importantes de confiance en soi. Des causes multiples
L’origine des phobies est très variable. Elles peuvent être liées à des évènements traumatisants venant souvent de l’enfance ou de l’adolescence ou des situations de peur intense qui n’ont pu être dépassées. Les phobies sociales, par exemple, peuvent être liées à des situations vécues par le passé telle une prise de parole en public qui s’est mal passée. Les craintes peuvent également s’être installées progressivement avec des causes multiples qu’il est parfois difficile à déterminer. Apprendre à affronter ses peurs
L’ancienneté et la sévérité de la pathologie déterminent les techniques de soin les plus adaptées. Une première consultation avec un psychiatre ou un psychologue est nécessaire afin d’analyser la situation. Si nécessaire, votre médecin pourra vous conseiller de suivre une thérapie, notamment une thérapie comportementale. La base de cette prise en charge est d’agir sur le réflexe de peur afin de le modifier et déconditionner ainsi la personne phobique. Cette technique va progressivement préparer les phobiques à réaffronter les situations qui causaient les troubles. Un traitement progressif
Dans le cas d’une peur des oiseaux par exemple, le psychiatre ou le psychologue va d’abord travailler dans le cadre de séances de relaxation sur l’image de l’animal en question : comment le patient l’imagine-t-il ? Le travail s’effectuera par palliers afin de ne pas brusquer les choses. Il portera sur une acceptation de l’animal en se servant de photos puis par des contacts progressifs avec lui. Des techniques de contrôle de l’anxiété pourront venir renforcer ce travail.
Pour l’agoraphobie, les psychothérapies comportementales peuvent être d’un grand secours. Dans le cas des phobies sociales, le traitement s’effectuera par le biais de thérapies cognitives. Cela permet de travailler sur la façon de se percevoir et de percevoir les autres. Il faut toujours que les choses se fassent de façon progressive sous peine de renforcer les craintes au lieu de les soigner.