Un goitre se caractérise par une hypertrophie c’est-à-dire une augmentation de volume de nature bénigne (non cancéreuse) de la glande thyroïde, survenant de façon diffuse et généralement visible. Le terme goitreux désigne un individu atteint d’un goitre et essentiellement du goitre endémique. Le terme goitrigène désigne ce qui provoque le goitre.

Un goitre correspond finalement à une tuméfaction (augmentation de volume) de la glande thyroïde s’accompagnant d’une inflammation du tissu glandulaire avec ou pas de trouble du fonctionnement de la glande thyroïde.

Il s’agit d’une maladie généralement familiale dont la fréquence augmente avec l’âge et atteignant plus fréquemment les femmes que les hommes. À travers la planète, certains pays et certaines régions généralement montagneuses sont particulièrement concernés par cette pathologie.

L’augmentation de volume du corps de la thyroïde c’est-à-dire de la thyroïde elle-même est variable. Celle-ci peut être diffuse et gagner l’ensemble de l’organe (la thyroïde) on parle alors de goitre diffus. L’augmentation de volume de la thyroïde ne concerne parfois uniquement que des zones bien limitées, on parle dans ce cas de goitre nodulaire. Les nodules peuvent d’ailleurs être uniques ( nodules solitaires) ou multiples (goitre multinodulaire).

Causes

Il existe de nombreuses causes de goitre.

-  Le goitre idiopathique correspond à une hypertrophie de la glandes thyroïde qui s’observe au moment de la puberté essentiellement chez la jeune fille et durant la grossesse ou la ménopause. Il s’agit le plus souvent de formes familiales.

-  Le goitre peut être le résultat d’une carence en iode, élément important entrant dans la composition des hormones thyroïdiennes (goitre endémique des buveurs d’eau potable pauvre en iode dans certaines régions). La carence en iode est quelque fois relative. Elle survient au cours de l’augmentation des besoins de l’organisme en cet élément. Le plus souvent il s’agit de la grossesse, de la puberté, et de la lactation. Dans ce cas on parle de thyréose compensatrice. Les carences iodées relatives peuvent également être le fruit d’altération de la glande thyroïde allant de l’hyperplasie diffuse au goitre colloïde.

-  Le déficit congénital en enzymes peut également être source de goitre à cause d’une synthèse défectueuse des hormones thyroïdiennes. La dyshormonogénèse correspond à un trouble congénital de la synthèse de l’hormone thyroïdienne. Cette affection se manifeste durant l’enfance et l’adolescence.

-  Le goitre iatrogène est le résultat d’absorption de substances goitrigènes provenant de médicaments. Il s’agit (entre autres) des thiocyanates, du lithium, de l’acide para-aminosalicylique (PAS) et des médicaments contenant des antithyroïdiens de synthèse.

-  Le goitre alimentaire correspond à une variété d’augmentation de la glande thyroïde due à l’absorption de certains aliments comme par exemple les choux. En effet ces aliments contiennent des substances que l’on nomme goitrigènes susceptibles d’expliquer la présence de goitres endémiques dans certains pays voir certaines régions.

-  D’autres affections entraînent l’apparition d’un goitre (liste non exhaustive) : la thyroïdite (inflammation de la thyroïde) d’Hashimoto, la maladie de Basedow, et d’autres inflammations de la thyroïde.

-  Le syndrome de Pendred dcorrespond à une association de symptômes survenant au cours d’une maladie transmise génétiquement selon le mode autosomique récessif (il est nécessaire que les deux parents portent l’anomalie génétique pour que la descendance ait la maladie). Au cours de cette affection les enfants présentent un goitre euthyroïdien associé une surdité de (perception) due à une atteinte cochléo vestibulaire.

Quand on ne constate pas de modification de la synthèse des hormones thyroïdiennes, on parle alors de goitre euthyroïdien.

Symptômes

Les symptômes apparaissant au cours d’un goitre sont liés à l’excès de sécrétion des hormones thyroïdiennes :
-  Amaigrissement
-  Tremblement
-  Tachycardie (accélération du rythme cardiaque)
-  Dysphagie (difficulté, sensation de gène ou d’obstruction lors du passage des aliments à travers la bouche, le pharynx ou l’œsophage). Cette dysphagie et est le plus souvent lié à la compression du goitre sur l’oesophage.
-  Dysphonie (difficulté à exprimer à son) s’accompagnant de modification de la voie
-  Dyspnée (gêne respiratoire)

Au contraire se sont quelquefois les carences en hormones thyroïdiennes qui provoquent l’apparition d’autres symptômes (liste non exhaustive) :
-  Constipation
-  Peau épaissie
-  Frilosité

Traitement

Le traitement du goitre est fonction de sa variété, de son évolution et de sa cause.

Généralement il est procédé à un apport d’iode exogène (provenant de l’extérieur) en cas de carence iodée. Cet apport d’iode se fait sous forme de gouttes de Lugol forte prescrites à raison de cinq gouttes par jour)

Quelquefois la synthèse d’hormones thyroïdiennes est impossible par la glande la dent thyroïde (déficience synthétique) il est alors procédé à l’administration d’hormones thyroïdiennes.

La thyroïdectomie consistant à procéder à l’ablation de la thyroïde plus ou moins entièrement est quelquefois utilisée dans certaines pathologies thyroïdiennes. Les indications chirurgicales s’adressent essentiellement aux goitrex s’accompagnant de signe de compression ou encore aux goitres volumineux et inesthétiques.

En présence d’un goitre du nouveau-né est dû à une carence en iode, il est nécessaire de prescrire de la lévothyroxine à raison de trois microgrammes par kilo et par jour et ceci durant une semaine et iodure 50 microgrammes.

Quand on constate un goitre diffus asymptomatique c’est-à-dire au cours duquel le patient ne présente aucun signe l’abstention thérapeutique est la règle.

En présence d’un goitre diffus important de l’adulte il est nécessaire d’administrer de la lévothyroxine de façon à diminuer la sécrétion de TSH. Les posologies (les quantités) ordonnées sont de l’ordre de 100 à 200 microgrammes par jour. Il est également possible d’ordonner des extraits thyroïdiens à la dose de 0,10 à 0,15 g par jour. Généralement ceci permet une régression voire une stabilisation de l’affection ancienne.

Prévention

L’utilisation du sel de table contenant de l’iode à raison de 100 à 200 microgrammes par jour est la meilleure prophylaxie pour lutter contre les carences en iode.

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